un train

4 appréciations
Hors-ligne
dans le train  monte une femme
montent aussi toutes ses valises
et une cage
toute petite
avec dedans un oiseau

montent aussi avec elle
ses épaules
trop lourdes pour elle
et ses vieux souliers
trop grands pour elle
et tout son corps
si pesant

alors dans le train tout devient gris
c'est son visage qui déteint sur tous les passagers
mais un enfant joue à côté d'elle
il n'a pas vu que tout est devenu gris
et il rit en jouant
d'un rire insolent
semant une traînée bleue
dans le compartiment

mais la femme n'aime pas la lumière bleue
parce que c'est la lumière des amoureux
elle ne connaît plus que la lumière grise
de l'ennui quotidien
du travail quotidien
cette lumière de suie
qui s'incruste dans les rides
coule des yeux
coule de tous les coins de l'âme
déborde sur les habits
coule le long des jambes
jusque sur les souliers
jusque par-terre
en grandes flaques poisseuses

alors la femme fait taire l'enfant
qui lui rappelle le bleu du ciel
et le temps
où la poix ne collait pas encore à ses souliers
le temps où son corps était léger
comme l'oiseau
comme l'oiseau
qui s'échappe brusquement de sa cage

alors d'un seul coup naît un feu d'artifice
qui illumine le wagon
et les yeux des passagers
surpris par tant de couleurs
même les flaques poisseuses rient
d'un rire insolent
et reflètent un instant
les couleurs du ciel

elle se rappelle
l'oiseau et l'enfant
et son coeur cogne
à grands coups dans sa cage

mais tout ça n'existe pas
n'a jamais existé

alors cet oiseau fou
qui cogne contre la vitre
qui se rappelle

mais tout ça n'existe pas
n'a jamais existé

alors la femme fait taire l'oiseau et l'enfant
qui lui rappellent le bleu du ciel

et le temps de l'oiseau et l'enfant

mais tout ça n'existe pas
n'a jamais existé














[bbcode]





[/table]
















Ajouter à mes sujets favoris






.










dans le train  monte une femme
montent aussi toutes ses valises
et une cage
toute petite
avec dedans un oiseau

montent aussi avec elle
ses épaules
trop lourdes pour elle
et ses vieux souliers
trop grands pour elle
et tout son corps
si pesant

alors dans le train tout devient gris
c'est son visage qui déteint sur tous les passagers
mais un enfant joue à côté d'elle
il n'a pas vu que tout est devenu gris
et il rit en jouant
d'un rire insolent
semant une traînée bleue
dans le compartiment

mais la femme n'aime pas la lumière bleue
parce que c'est la lumière des amoureux
elle ne connaît plus que la lumière grise
de l'ennui quotidien
du travail quotidien
cette lumière de suie
qui s'incruste dans les rides
coule des yeux
coule de tous les coins de l'âme
déborde sur les habits
coule le long des jambes
jusque sur les souliers
jusque par-terre
en grandes flaques poisseuses

alors la femme fait taire l'enfant
qui lui rappelle le bleu du ciel
et le temps
où la poix ne collait pas encore à ses souliers
le temps où son corps était léger
comme l'oiseau
comme l'oiseau
qui s'échappe brusquement de sa cage

alors d'un seul coup naît un feu d'artifice
qui illumine le wagon
et les yeux des passagers
surpris par tant de couleurs
même les flaques poisseuses rient
d'un rire insolent
et reflètent un instant
les couleurs du ciel

elle se rappelle
l'oiseau et l'enfant
et son coeur cogne
à grands coups dans sa cage

mais tout ça n'existe pas
n'a jamais existé

alors cet oiseau fou
qui cogne contre la vitre
qui se rappelle

mais tout ça n'existe pas
n'a jamais existé

alors la femme fait taire l'oiseau et l'enfant
qui lui rappellent le bleu du ciel

et le temps de l'oiseau et l'enfant

mais tout ça n'existe pas
n'a jamais existé



[table]
Répondre :













[bbcode]





[/table]
















Ajouter à mes sujets favoris






.









dans le train  monte une femme
montent aussi toutes ses valises
et une cage
toute petite
avec dedans un oiseau

montent aussi avec elle
ses épaules
trop lourdes pour elle
et ses vieux souliers
trop grands pour elle
et tout son corps
si pesant

alors dans le train tout devient gris
c'est son visage qui déteint sur tous les passagers
mais un enfant joue à côté d'elle
il n'a pas vu que tout est devenu gris
et il rit en jouant
d'un rire insolent
semant une traînée bleue
dans le compartiment

mais la femme n'aime pas la lumière bleue
parce que c'est la lumière des amoureux
elle ne connaît plus que la lumière grise
de l'ennui quotidien
du travail quotidien
cette lumière de suie
qui s'incruste dans les rides
coule des yeux
coule de tous les coins de l'âme
déborde sur les habits
coule le long des jambes
jusque sur les souliers
jusque par-terre
en grandes flaques poisseuses

alors la femme fait taire l'enfant
qui lui rappelle le bleu du ciel
et le temps
où la poix ne collait pas encore à ses souliers
le temps où son corps était léger
comme l'oiseau
comme l'oiseau
qui s'échappe brusquement de sa cage

alors d'un seul coup naît un feu d'artifice
qui illumine le wagon
et les yeux des passagers
surpris par tant de couleurs
même les flaques poisseuses rient
d'un rire insolent
et reflètent un instant
les couleurs du ciel

elle se rappelle
l'oiseau et l'enfant
et son coeur cogne
à grands coups dans sa cage

mais tout ça n'existe pas
n'a jamais existé

alors cet oiseau fou
qui cogne contre la vitre
qui se rappelle

mais tout ça n'existe pas
n'a jamais existé dans le train  monte une femme
montent aussi toutes ses valises
et une cage
toute petite
avec dedans un oiseau

montent aussi avec elle
ses épaules
trop lourdes pour elle
et ses vieux souliers
trop grands pour elle
et tout son corps
si pesant

alors dans le train tout devient gris
c'est son visage qui déteint sur tous les passagers
mais un enfant joue à côté d'elle
il n'a pas vu que tout est devenu gris
et il rit en jouant
d'un rire insolent
semant une traînée bleue
dans le compartiment

mais la femme n'aime pas la lumière bleue
parce que c'est la lumière des amoureux
elle ne connaît plus que la lumière grise
de l'ennui quotidien
du travail quotidien
cette lumière de suie
qui s'incruste dans les rides
coule des yeux
coule de tous les coins de l'âme
déborde sur les habits
coule le long des jambes
jusque sur les souliers
jusque par-terre
en grandes flaques poisseuses

alors la femme fait taire l'enfant
qui lui rappelle le bleu du ciel
et le temps
où la poix ne collait pas encore à ses souliers
le temps où son corps était léger
comme l'oiseau
comme l'oiseau
qui s'échappe brusquement de sa cage

alors d'un seul coup naît un feu d'artifice
qui illumine le wagon
et les yeux des passagers
surpris par tant de couleurs
même les flaques poisseuses rient
d'un rire insolent
et reflètent un instant
les couleurs du ciel

elle se rappelle
l'oiseau et l'enfant
et son coeur cogne
à grands coups dans sa cage

mais tout ça n'existe pas
n'a jamais existé

alors cet oiseau fou
qui cogne contre la vitre
qui se rappelle

mais tout ça n'existe pas
n'a jamais existé
















de mon âme à ton âme
Vous ne disposez pas des permissions nécessaires pour répondre à un sujet de la catégorie Textes et poèmes d'amis.

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 48 autres membres