Ils se demandent...
Ils lui demandent...
Monsieur, pourquoi ?
Pourquoi tu bois ?
Un, six verres à la fois...
Dis nous, pourquoi ?
N'as-tu pas honte de toi ?
N'as-tu pas en toi la foi ?
Ne crois-tu que c'est maladroit ?
L'homme tourne son regard...
Et soudain il les aperçoit!
Enfin, vous vous souvenez de moi ?
Moi, l?homme maladroit !
Je vous déçois n'est ce pas?
Je ne suis pas un homme adroit,
Mais j'avais pourtant cette foi,
En cette force en moi,
Alors je me croyais un roi,
Sur un chemin droit et étroit
Ne me demandez pas pourquoi,
N'accusez pas de votre doigt
Cet homme qui mourut cent fois...
Petits bourgeois, ne cherchez pas
Je songe , je pleure et je bois,
A imposer ici vos lois,
Et si vous voyez que je bois,
C'est pour m' enfuir du désarroi,
Chaque jour, ma peine s'accroit,
Bientôt sonnera mon trépas...
Je suis seul, tout seul avec moi,
Je vous laisse, petits bourgeois,
Bien mis dans vos habits de soie,
Vous qui jugez sans bonne foi...
Je vis selon ce que je crois,
Selon mes lois,sans vos tracas
Je vais m?enivrer mille fois,
Car en ce verre je ne vois,
Qu'un ami venu d'autrefois
Compagnon fidèle et courtois !