Hirondelle de mai

A l’hirondelle de mai laissons
Les cieux d’azur, les moucherons
Qu’elle efface de son trait vivace
Les nuées de guêpes et de frelons.

 

Elle partira de nos rivages
D’un coup d’ailes, si l’on ne s’engage
A chanter son envol et son nid
Vénérer, où vivent ses petits.

 

Hirondelle de mai, vol de grues
Oiseaux voyageurs au raz des nues,
Silencieux ou crieurs dans le ciel,
Venez, je vous prie, je vous appelle.

 

En Mars vers vous mes yeux se lèvent
De la terre au ciel, vers ce grand rêve
D’oiseaux montant aux cieux, libérés
De la terre où je suis attachée.

 

Hirondelle de mai, alouette,
Martinet, mésange ou bien fauvette :
Oiseaux chanteurs, geai, merle rieur
Peuples de l’air, vous êtes bonheur.

 

Mais pour peu que l’hirondelle tombe
Qui la ramassera en ce monde ?
Les oiseaux brisés dans leur essor
Ne viendront plus saluer l’aurore.

 

Hirondelle, ce siècle fier ose
Arracher les nids où tu reposes,
Mais attends encor’ dans ta venue
Le Printemps qui bouscule les nues.

 

Hirondelle de mai, ignorée
Ce siècle a perdu toute piété.
Je te le dis alors tristement :
De nos bruyants rivages va-t’en.

__________

13 avril 2010



21/11/2011
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