Le chant d'Elle
Automne, triste effroi, Septembre des marées,
Armées de coquillages, venez chanter pour Elle ;
Son exil ténébreux, lent trépas d’étincelles,
Sous le rayon trop mûr d’une étoile attardée.
Mais que Novembre approche et son grésil salé :
Pâle et déshabillée, encor’ plus irréelle,
Enveloppée de givre elle en sera plus belle
Pour l’envie ou désir qui viendront la frapper.
Les pieds léchés d’écume, une douce amertume
Pour le guerrier perdu qui marche dans la brume.
Fuyant sans autre joie dans la fin du combat.
Flots débordants de pleurs, qui tombent sur le quai,
Priez toujours pour Elle et surtout gardez là
Les mystiques accords vibrant d’amour parfait
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28 septembre 2010