Métaphysique ment
L’éternelle métaphysique ment
A donner déraison au firmament :
Des mystères défaits de l’irréel
Jaillissent d’aveuglantes étincelles.
D’Hermès elle agite le caducée
Sous l’œil des niais comme un précieux hochet.
Nombres, symboles et divins caractères
Exaltent les sceaux en vapeurs délétères.
Le Savoir peu gai se veut hermétique,
Scellé de mots vains dans son alambic
La Vérité doit être compliquée,
Inaccessible et toujours inviolée.
Elle apprécie cependant les badauds
Attirés par le son de ses grelots.
Car parfois le spectacle initiatique
Distrait des affres de la vraie physique.
Voyons, que dit en fait cette Sapience ?
Raccourcis faciles, pour l’intelligence.
Aller chercher dans des livres usés
Un petit bâton pour pouvoir marcher.
Pendant ce temps, les étoiles lointaines
Naissent et meurent, sans calembredaines.
La Vérité est ailleurs, on l’a dit :
Bien cachée aux curieux au fond du puits.
Je la soupçonne de bien se marrer,
La belle et simple, la nue vérité.
Elle serait comme un filet d’eau claire
C’est en voulant la chercher qu’on la perd.
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25 octobre 2010