Pour un saule

C’est un Dimanche gris. Je vois par ma fenêtre
Un grand saule pleureur, tordu et jaunissant.
Il balance ses branches, c’est un signe peut-être
Pour attirer mes yeux tout embués de vent.

Je vois déjà tomber ses larmes d’or à terre
En doux soupirs mouillés, où frissonne un regret
De l’été verdoyant où il savait tant plaire
Aux couples d’amoureux venant chercher le frais.

Ce sera bientôt l’heure, le saule sera nu.
Ses squelettiques bras se tendront vers les cieux
Comme suppliant Dieu qui fait naître les nues
De lui laisser l’espoir d’un printemps audacieux.

C’est l’austère moment, ou confus on se tourne
Vers le passé perdu, ce qu’on n’a pas vécu.
Pour le temps gaspillé il n’y a pas d’ extourne
Et l’hiver de la vie comptera nos écus.

Assise à la fenêtre, automne vieillissant,
Je contemple les nuées qui roulent dans mon être.
Je ne suis pas un arbre et le temps va, passant.
Aurai-je comme lui un printemps pour renaître ?

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7 novembre 2010



30/08/2011
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