Et si on s'arrêtait ?

Être trop fragile,

depuis longtemps ta vie

ne tient plus qu'à un fil.

 

Je la vois accrochée entre deux cils

d'où hésite à rouler

une larme paresseuse et salée.

 

Être trop fatigué

par tant de combats futiles

contre toi menés,

Arrêtes-toi, assieds-toi

auprès de moi.

 

Assis sur la berge nous regarderons,

tranquilles,

l'eau de la rivière couler.

Nous prendrons le temps de la laisser passer

sans essayer de la retenir,

sans tenter de l'arrêter,

cette eau qui s'en va loin des villes

vers des rivages enchantés.

 

Alors peut-être verseras-tu,

comme un cadeau gracile,

cette larme qui ne veut que tomber,

de tes yeux enfin nettoyés.

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septembre 2011



12/09/2011
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