Pourquoi je tourne ?

Pourquoi je tourne
pourquoi mon coeur continue-t-il de battre,
par à-coups, douloureux quelquefois,
quand il se heurte à mes côtes.
Mon coeur lacéré, violé, corrompu.
Mon coeur sourd à la beauté simple,
Mon coeur amer qui ne demande qu'à ne plus battre.
Point de secours ici, pour cette maladie,
qui n'est pas même une maladie,
peut-être une monstrusité.
On le sait : se sont toujours les victimes
qui deviennent les monstres.
Et mes lèvres babultient, la gorge enrouée
d'avoir trop trop crié,
crié dans le vide, le grand vide.
Mais, Dieu, à quand les noces ?
Mais, Dieu, à quand le repos mérité ?
N'en a t-il point assez de battre
et de charier ce sang noirci, ce sang amer
ce sang de larmes charriant des couteaux.
La justice, elle, est partie jouer dans le pré.
les dés sont pipés.
Qu'ai-je fait ? Qu'ai-je fait ?
Sinon, vouloir, bêtement, aimer.
mais les dés sont jetés.
Pas de fleurs, pour ce parterrre
Sinon les fleurs nauséeuses
des souvenirs qu'on voudrait oublier.
Mais quand, quand, vais-je me réveiller
sur le sable blanc, le sable chaud
entourée de la marée des songes bleux,
entourée des soupirs des palmiers,
avec au ciel le champ des mouettes,
et le rire enfantin des goélettes.
Non, ce n'est pas ça
petite, tu n'as rien fait :
il te faut pourtant payer.



29/11/2011
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