Cauchemar
Je suis allongée sous une tonne de pierre, de fer et de gravats. Ce sont les ruines encore fumantes de ma maison, celle que j'avais construite patiemment de mes mains. Cela a commencé par un grand coup de tonnerre, ou bien un avion est tombé sur le toit. Je ne sais plus. Je ne peux plus bouger, je suis paralysée. Les cendres encore chaudes dans ma bouche me font crisser les dents et me brulent la gorge.
Le pays tout autour est aride, le vent sec me dessèche les yeux et me fait pleurer. Et j'ai si froid, mes os sont glacés, je ne peux même pas trembler ou bien ils se briseraient, mon sangf est figé. Et j'ai soif, si soif ! Au secours ! Vite, quelqu'un ! Y a t-il quelqu'un ? Mon père, ma mère, donnez-moi des boissons fortes pour me réchauffer. Avez-vous jamais eu des liqueurs amères d'amour ?
Je ne sais plus qui je suis sous les ruines de ma maison qui s'ouvre sur le vide au bord de la falaise.Je ne suis plus que cette douleur qui zèbre mon cerveau d'éclairs terrifiants. Je dois être blessée : mon ventre est ouvert aux rapaces qui tournoient autour de moi. J'entends leurs cris, mais je ne les vois pas, je ne vois plus rien. Mon cœur s'affole. Je vais mourir, c'est sûr. Qu'ai-je fait ? Mon Dieu qu'ai-je fait ?
20:01:2011