La ligne verte
Et je suis toujours en attente
Dans le long couloir aux murs jaunes.
Je regarde le plafond, avec ses néons
qui vous transpercent les yeux.
C’est là l’ultime destination,
avec ses odeurs nauséeuses d’antiseptique,
les brancards, les lits rutilants
aux matelas pisseux, emmêlés pêle-mêle,
avec leurs chargements de misère :
le poids de presque rien ma foi,
à peine le poids d’une plume arrachée,
réduit à une douleur muette.
Une âme encore jetée de la vie
jetée aux chiens.
C’est là l’envers du décor ;
L’envers de toute joie.
C’est là la fin de toutes nos illusions,
C’est là que dans la solitude,
on ne sait plus ; on ne peut plus.
Comment rire à présent ?
Terminés, les beaux jeux d’enfant.
Dans le dernier couloir
on ne se retourne pas.
On avance, qu’on le veuille ou pas,
vers la plus immense solitude :
Sans amis, sans famille, sans doux ombrages,
On aura soif, toujours plus soif
On aura froid, toujours plus froid,
On tremblera de chaud, on gémira de froid.
Puis, généreuse, la mort viendra.
28 décembre 2010
Dans le long couloir aux murs jaunes.
Je regarde le plafond, avec ses néons
qui vous transpercent les yeux.
C’est là l’ultime destination,
avec ses odeurs nauséeuses d’antiseptique,
les brancards, les lits rutilants
aux matelas pisseux, emmêlés pêle-mêle,
avec leurs chargements de misère :
le poids de presque rien ma foi,
à peine le poids d’une plume arrachée,
réduit à une douleur muette.
Une âme encore jetée de la vie
jetée aux chiens.
C’est là l’envers du décor ;
L’envers de toute joie.
C’est là la fin de toutes nos illusions,
C’est là que dans la solitude,
on ne sait plus ; on ne peut plus.
Comment rire à présent ?
Terminés, les beaux jeux d’enfant.
Dans le dernier couloir
on ne se retourne pas.
On avance, qu’on le veuille ou pas,
vers la plus immense solitude :
Sans amis, sans famille, sans doux ombrages,
On aura soif, toujours plus soif
On aura froid, toujours plus froid,
On tremblera de chaud, on gémira de froid.
Puis, généreuse, la mort viendra.
28 décembre 2010