Le chant des hormones
Écoutez le chant sournois des hormones :
Ce sont-elles qui vous guident vers l’homme.
Pourquoi celui-là, pourquoi celui-ci ?
Quel vent puissant vous attire vers lui ?
Il vous rappelle un lointain secret ;
Les yeux de votre père, ou autre effet.
Comme une alouette vers ce miroir
Vous accourez, le cœur battant d’espoir.
Vous êtes une autre, un ange au Paradis ;
Vous ne dormez plus, ne pensez qu’à lui.
Vous sentez tout votre corps défaillir
Pour un mot, un baiser ou un sourire.
Vous le trouvez fort, si intelligent :
C’est enfin l’âme sœur qui vous comprend.
L’alter ego masculin, complétude
De votre être marqué de finitude.
Vous fusionnez dans l’amour qu’il vous donne :
Ce n’est pourtant que la loi des hormones.
Après-demain, la fête terminée,
Seule à nouveau, vous vous réveillerez.
L’être merveilleux vous broiera le cœur ;
La magie passée, ce n’est qu’un hâbleur.
Ce n’est qu’un homme, il ne peut que cela :
Jetez le, vous ne le comprenez pas.
Vous ne comprenez pas que ses chaussettes
Trainent trop souvent sur votre moquette.
Les hormones, sirènes, ont accompli
Leur fonction, et puis soudain sont parties.
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19 septembre 2010