Le jardin des délices
Dans le jardin des délices de la vie,
aux vertes fontaines,
j’allais sous le ciel transparent.
J’allais vers le fleuve tranquille
qui coule, entre les herbes
et sous les sapins blancs,
sans qu’à peine une brise,
un frisson d’ailes,
ne vienne remuer l’eau paisible
du temps.
Mais, dans ce jardin des délices de la vie,
j’ai goûté aux fruits amers de la mort.
J’ai mordu dans cette chair qui donne soif,
une fois, puis j’ai mordu encore,
sous les yeux des anges muets,
vêtus de lin blanc.
Puis j’ai plongé mes mains rougies
dans l’eau du torrent,
mais elle m’a brulé les paumes
et quand j’ai voulu boire,
l’eau avait le goût de l’absinthe.
Plus jamais je ne serai paisible
au jardin des supplices
où poussent les ronces.
6 janvier 2011
aux vertes fontaines,
j’allais sous le ciel transparent.
J’allais vers le fleuve tranquille
qui coule, entre les herbes
et sous les sapins blancs,
sans qu’à peine une brise,
un frisson d’ailes,
ne vienne remuer l’eau paisible
du temps.
Mais, dans ce jardin des délices de la vie,
j’ai goûté aux fruits amers de la mort.
J’ai mordu dans cette chair qui donne soif,
une fois, puis j’ai mordu encore,
sous les yeux des anges muets,
vêtus de lin blanc.
Puis j’ai plongé mes mains rougies
dans l’eau du torrent,
mais elle m’a brulé les paumes
et quand j’ai voulu boire,
l’eau avait le goût de l’absinthe.
Plus jamais je ne serai paisible
au jardin des supplices
où poussent les ronces.
6 janvier 2011