Le son ultime
Je n’ai pas trouvé le la, ce son là,
La voix juste pour chanter tout cela :
Les trilles de mésanges charbonnières,
Merles rieurs, geais, tous enfants des airs.
Vibration pure, à chaque instant c’est là :
Verbe et chant de vie éclatant de joie :
Limpide et clair, un éclat de cristal,
Ce son qui fit les formes initiales.
L’oiseau qui tombe ne l’abolit pas ;
De mille couleurs lui seul restera.
Mon cœur est une étoile et va périr,
Si la corde n’est là pour rebondir.
Mais j’entends, j’entends cet unique son,
Je veux chanter, chanter à l’unisson,
D’une voix haute et claire, d’une voix,
Mêler mon Souffle à son Souffle, sa Voie.
Je chercherai ma voix jusqu’à ma mort,
Dans la nuit des mots, encore et encore…
Si jamais je le trouvais, ce son là
Je chanterais encor' dans mon trépas.
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Samedi 16 octobre 2010
édité le 9 mai 2011